Le cancer bronchique est le cancer qui tue le plus de patients en France et dans le monde. Depuis quelques années, les patients qui présentent certaines anomalies génétiques spécifiques telles que les mutations sur le gène de l’EGFR (environ 15% des adénocarcinomes pulmonaires, 45% chez les non-fumeurs), bénéficient de traitements appelés thérapies ciblées comme l’Erlotinib, le Gefitinib ou plus récemment l’Osimertinib, qui présentent d’excellents taux de réponses chez la plupart de ces patients.
Cependant, pratiquement tous seront confrontés à des mécanismes de résistance qui limiteront rapidement le bénéfice clinique obtenu initialement. L’origine de ces résistances reste encore très peu connue.
De récentes études ont montré qu’une faible proportion de cellules tumorales avaient la capacité de s’adapter au traitement en rentrant dans un état de pseudo-dormance, leur permettant de tolérer la présence du médicament le temps nécessaire pour développer ces mécanismes de résistances. Cibler ces cellules pourrait donc constituer une nouvelle approche thérapeutique prometteuse pour freiner ou même empêcher l’émergence de résistances.
Néanmoins cet état cellulaire reste très peu caractérisé, rendant impossible le développement de nouveaux traitements.
Notre équipe a récemment identifié un mécanisme utilisé par les cellules tumorales bronchiques pour leur permettre de survivre aux thérapies ciblées anti-EGFR. Notre but est maintenant de mieux comprendre le comportement de ces cellules en réponse au traitement afin de déceler leurs faiblesses et de trouver un traitement capable d’éradiquer ces cellules dormantes qui sont très probablement à l’origine des rechutes chez les patients.
Subvention allouée par la Fondation