Le cancer du pancréas ou adénocarcinome canalaire pancréatique est le quatrième cancer le plus mortel en France à l’heure actuelle. Ce fort taux de mortalité est notamment dû au diagnostic tardif de la pathologie ne permettant pas de résection de la tumeur, le traitement le plus efficace pour l’instant. Malgré des centaines d’études menées par la communauté scientifique sur la détection de biomarqueurs précoces de cette maladie, aucun candidat fiable n’est disponible pour la détection précoce de ce type de cancer à ce jour.
Cependant la majorité de ces études se sont focalisées sur des différences d’abondances de métabolites ou de protéines déjà annotées dans le génome humain. Il est donc nécessaire d’explorer d’autres stratégies afin d’identifier des biomarqueurs du cancer du pancréas. Dans ce projet nous proposons d’étudier le potentiel de deux répertoires encore très peu exploités, les microprotéines et les changements structuraux des protéines. Les microprotéines ont échappé aux critères d’annotation du génome humain car considérées comme trop petites et probablement non fonctionnelles. Or, depuis une dizaine d’année, on se rend compte que ces petites protéines interviennent dans des processus clés de la vie d’une cellule et d’un organisme et que leurs dérégulations peuvent être impliquées dans de nombreuses pathologies dont les cancers. En plus des microprotéines nous nous intéressons également au suivi de changement de structure des protéines, qui peuvent survenir en condition de stress ou dans le cadre de diverses maladies.
Afin d’identifier des changements d’abondance en microprotéines ou des modifications structurelles de protéines dans le sérum de patients nous allons mettre en place une approche combinant de la prédiction de nouveaux gènes et de la spectrométrie de masse à haute résolution.